Syndrome prémenstruel : quand ton cycle prend le dessus…
De la fatigue inexpliquée, une irritabilité soudaine, des seins douloureux, des envies de chocolat incontrôlables… Si toi aussi tu as l’impression de te transformer tous les mois quelques jours avant tes règles, tu fais sans doute partie des millions de femmes qui vivent avec le syndrome prémenstruel (SPM). Et non, ce n’est ni « dans ta tête » ni « normal » de souffrir autant : le SPM peut avoir un véritable impact sur ta qualité de vie. Aujourd’hui, je t’explique pourquoi ça arrive, comment l’identifier, et surtout, comment le soulager naturellement.
Le SPM, c’est quoi exactement ?
Le syndrome prémenstruel regroupe un ensemble de symptômes physiques, émotionnels et comportementaux qui surviennent quelques jours avant les règles et disparaissent au moment ou peu après leur arrivée. Ce phénomène est lié aux fluctuations hormonales naturelles du cycle menstruel, en particulier aux variations des taux d’œstrogènes et de progestérone.
Ce qui est impressionnant, c’est qu’il existe plus de 150 symptômes répertoriés : c’est dire à quel point le SPM peut varier d’une femme à l’autre. Les plus fréquents sont :
- Des douleurs au bas-ventre ou aux seins ;
- Des ballonnements, une prise de poids passagère ;
- De l’irritabilité, des sautes d’humeur, de l’anxiété ou une tendance à la déprime ;
- Des pulsions alimentaires, une envie irrépressible de sucre ;
- Des troubles du sommeil, une baisse de la libido…
Certaines femmes vont vivre un léger inconfort. Pour d’autres, c’est un tsunami hormonal qui revient chaque mois et peut durer jusqu’à 12 jours ! Oui, 12 jours… soit près de la moitié du mois impactée.
Comment ça fonctionne, ce dérèglement hormonal ?
Tout commence dans le cerveau, plus précisément dans l’axe hypothalamo-hypophysaire. Ce système central envoie des signaux aux ovaires via la GnRH (hormone de libération des gonadotrophines), qui déclenche la production de FSH (hormone folliculo-stimulante) et de LH (hormone lutéinisante). Ces hormones pilotent le cycle menstruel, la croissance du follicule et l’ovulation.
Après l’ovulation (vers le 14e jour du cycle), le corps jaune se forme et produit de la progestérone. Si aucune fécondation n’a lieu, ce corps jaune dégénère, entraînant une chute brutale des œstrogènes et de la progestérone… Et c’est cette chute hormonale qui provoque les symptômes du SPM.
Mais ce n’est pas tout. La façon dont ton foie et ton intestin métabolisent les hormones joue un rôle clé. Une mauvaise détoxification hépatique ou une constipation peuvent entraîner une réabsorption des œstrogènes dans le sang, créant une hyperœstrogénie relative… et un SPM plus marqué.
Pourquoi moi ? Les causes du SPM
Il n’existe pas une seule cause au syndrome prémenstruel, mais plutôt une combinaison de facteurs :
- Une hypersensibilité hormonale (chaque femme a des récepteurs plus ou moins sensibles) ;
- Une mauvaise élimination des hormones (foie, intestin, reins) ;
- Un déséquilibre du microbiote intestinal (dysbiose) ;
- Un manque de certains nutriments (vitamines B, magnésium, oméga-3…) ;
- Un stress chronique ;
- Une prédisposition familiale.
Tu ne peux pas tout contrôler, mais tu peux agir sur beaucoup de ces leviers, et c’est une bonne nouvelle !
Les solutions naturelles pour mieux vivre ton cycle
L’alimentation, ton alliée numéro 1
Une alimentation adaptée peut vraiment faire la différence. Voici mes conseils :
- Réduis le sucre et le sel : ils favorisent la rétention d’eau, les ballonnements et les sautes d’humeur.
- Mange plus de fibres : elles favorisent l’élimination des œstrogènes et améliorent le transit.
- Consomme des oméga-3 : présents dans les poissons gras, les huiles de lin, cameline ou colza, ils ont un effet anti-inflammatoire.
- Fais le plein de vitamines B : B6, B9, B12 sont indispensables à la synthèse de la sérotonine et de la dopamine.
- Bois suffisamment : une bonne hydratation favorise la digestion et limite les maux de tête.
La micronutrition ciblée
Certains compléments peuvent t’aider à réguler ton cycle et à atténuer les symptômes du SPM :
- ULTRA VEGAN B (Holistica) : un complexe de vitamines B bien dosé pour soutenir ta neurotransmission.
- ULTRA VEGAN D3 : la vitamine D est souvent déficitaire et joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement hormonal.
- ŒMINE BIO-ONAGRE ou ERGYONAGRE : riches en acides gras essentiels, ils aident à rééquilibrer œstrogènes et progestérone.
- MAGNÉSIUM NHCO + ULTRACAL (Nutrixeal) : une association gagnante pour calmer les nerfs et réduire les douleurs.
Phytothérapie : des plantes pour t’apaiser
- L’alchémille : plante régulatrice du cycle, anti-hémorragique et décongestionnante.
- Le griffonia : en cas d’irritabilité, de déprime ou d’envies sucrées.
- La vigne rouge, la piloselle : pour la rétention d’eau et les troubles circulatoires.
Mon conseil : demande à ton pharmacien un mélange d’EPS sur mesure à base de ces plantes, à prendre durant la seconde moitié du cycle.
Hygiène de vie : bouge et respire
- Pratique une activité physique régulière, douce mais régulière : yoga, marche rapide, natation…
- Met en place des routines de relaxation : respiration profonde, cohérence cardiaque, sophrologie.
- Prends soin de ton sommeil : coucher régulier, pas d’écrans le soir, chambre fraîche et sombre.
Bonus : homéopathie, gemmothérapie, huiles essentielles
- FOLLICULINUM 15 CH : une dose au 14e jour du cycle, en cas de douleurs ou de troubles du cycle.
- Colocynthis 9 CH + Cuprum Metallicum 9 CH : 5 granules chacun à espacer selon l’intensité des douleurs.
- Bourgeon de framboisier : en cure de 21 jours pour réguler naturellement ton cycle.
- FEMINAGEM (Herbalgem) : un complexe de gemmothérapie pour les SPM douloureux et les règles irrégulières.
- Huile essentielle d’estragon : diluée dans une huile végétale, en massage sur le bas-ventre.
Et si ce n’était pas « juste un SPM » ?
Je le répète souvent : il ne faut pas banaliser une douleur chronique, invalidante, qui t’empêche de vivre normalement. Si tes symptômes sont très intenses, consulte ton médecin. Ce n’est peut-être pas un simple SPM. Il peut aussi s’agir d’endométriose, une pathologie encore trop méconnue, mais fréquente, à prendre très au sérieux.
Le syndrome prémenstruel n’est donc pas une fatalité. En comprenant mieux ce qui se passe dans ton corps et en adoptant les bons gestes, tu peux véritablement retrouver ton équilibre hormonal, ton énergie… et ton sourire. Je l’ai vécu personnellement, je l’observe chez de nombreuses patientes, et je peux t’assurer qu’avec de la régularité et un accompagnement adapté, on peut changer les choses.
Prends soin de toi, écoute ton corps, et surtout, n’hésite jamais à demander de l’aide