Maladies auto-immunes : quand notre système immunitaire se retourne contre nous. 

Les maladies auto-immunes surviennent lorsque le système immunitaire identifie, à tort, certaines de nos propres cellules comme des éléments à éliminer. En temps normal, notre immunité tolère notre organisme et les micro-organismes qui le composent. Mais dans le cas des MAI, il y a une rupture de cette tolérance, déclenchant une attaque contre les cellules saines.

Quelques exemples de maladies auto-immunes :

• La maladie de Hashimoto : Les anticorps attaquent la glande thyroïde, entraînant une hypothyroïdie.
• La polyarthrite rhumatoïde : C’est les articulations qui sont ciblées, provoquant douleurs et déformations.
• Le diabète de type 1 : Le pancréas est attaqué, compromettant la production d’insuline.
• Le vitiligo : Les cellules responsables de la pigmentation de la peau, les mélanocytes, sont détruites, entraînant des taches blanches sur la peau.

Les maladies auto-immunes ont des origines multifactorielles. Ce qui les rend particulièrement complexes à comprendre et à traiter. Voici quelques facteurs qui peuvent influencer l’apparition de ces pathologies.

1. Des facteurs génétiques

Certaines personnes ont une prédisposition génétique aux MAI. Si vous avez un membre de votre famille souffrant d’une maladie auto-immune, vous avez plus de chances d’en développer une également.

2. Des facteurs infectieux

Les infections virales ou bactériennes peuvent déclencher une réaction auto-immune. Certaines infections peuvent entraîner un mimétisme moléculaire, où le système immunitaire confond les agents pathogènes avec des cellules saines, et attaque par erreur ces dernières.

3. Des facteurs environnementaux

L’exposition aux toxines, aux perturbateurs endocriniens, au tabac, ou aux rayons UV peut également provoquer des maladies auto-immunes.

4. Un déséquilibre du microbiote intestinal

L’hyperperméabilité intestinale, aussi appelée leaky gut, joue un rôle clé dans l’apparition des maladies auto-immunes. Lorsque la barrière intestinale devient trop perméable, des fragments bactériens, alimentaires ou des toxines passent dans la circulation sanguine, provoquant une réaction immunitaire. Ces éléments étrangers ressemblent parfois à certaines de nos cellules, entraînant leur destruction.

5. Du stress et des facteurs hormonaux

Le stress chronique et les variations hormonales (grossesse, ménopause, etc.) peuvent favoriser le déclenchement ou l’aggravation d’une MAI. Le stress affecte directement notre système immunitaire, augmentant l’inflammation et réduisant notre tolérance immunitaire.

Il n’existe malheureusement pas de remède miracle pour guérir les maladies auto-immunes. Cependant, certaines mesures peuvent être prises pour soulager les symptômes et ralentir l’évolution de la maladie.

1. Une alimentation anti-inflammatoire

L’alimentation joue un rôle clé dans la gestion des maladies auto-immunes. Voici quelques recommandations :

• Consommez des oméga-3 : Les acides gras oméga-3, présents dans le poisson gras (saumon, maquereau, sardines), aident à réguler l’inflammation. Si vous ne consommez pas assez de poissons gras, une supplémentation peut être nécessaire.
• Privilégiez les aliments riches en fibres et en prébiotiques : Les légumineuses, les légumes (poireaux, artichauts, asperges), ainsi que les aliments riches en amidon résistant (riz, pâtes cuites et refroidies) soutiennent un microbiote intestinal sain.
• Réduisez le gluten et les produits laitiers : Chez certaines personnes, ces aliments peuvent provoquer une hypersensibilité et aggraver l’inflammation, il est important de respecter votre capacité à digerer ces aliments.
• Incluez des polyphénols dans votre alimentation : Les polyphénols, présents dans le thé vert, les fruits rouges, le chocolat noir, les epices ont des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires qui peuvent aider à réguler le stress oxydatif

2. Micronutrition et compléments alimentaires

La micronutrition permet d’agir sur plusieurs aspects des maladies auto-immunes :

• Renforcez la barrière intestinale : En cas d’hyperperméabilité intestinale, des probiotiques, de la glutamine, ainsi que des vitamines A, D et du zinc peuvent aider à restaurer l’intégrité de la muqueuse intestinale.
• Corrigez les déficits en vitamine D : La vitamine D est essentielle pour le bon fonctionnement du système immunitaire. Il est recommandé de maintenir des niveaux adéquats, entre 40 et 45 ng/ml.
• Oméga-3 : Si une supplémentation est nécessaire car la consommation de poissons est exclue ou insuffisante, optez pour des produits de qualité labellisé epax, friends of the sea, qualitys silver avec un indice totox faible <7. Voici quelques exemples de complément de qualité: Omegartic synergie3 de Nutrixeal, Omega 3 epax de Nutripure.

3. Hygiène de vie et gestion du stress

Le stress chronique aggrave les maladies auto-immunes. Il est donc essentiel de mettre en place des stratégies de gestion du stress, comme :

• La méditation ou le yoga, qui aident à diminuer le stress et à améliorer la réponse immunitaire ou encore la pratique de cohérence cardiaque
• L’activité physique régulière est aussi bénéfique pour réduire l’inflammation et améliorer la qualité de vie. Privilégiez des sports doux comme la marche, la natation ou le vélo.

Les maladies auto-immunes sont des pathologies complexes et souvent difficiles à diagnostiquer. Elles nécessitent une prise en charge globale, qui intègre à la fois l’alimentation, la micronutrition, l’hygiène de vie et la gestion du stress. 

Si vous souffrez d’une maladie auto-immune, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé pour adapter un programme personnalisé à vos besoins. La micronutrition, en complément de la médecine traditionnelle, peut vous aider à améliorer votre qualité de vie et à mieux gérer les symptômes au quotidien.